Différence entre Nature et Évolutionisme
L’évolutionnisme est le propre de l’humain,
les animaux ”n’évolutionnent pas” : un loup ne va pas devenir un singe !
– M. (après un long moment) : Les Upanishad et les Écritures affirment que les êtres humains ne sont que des animaux tant qu’ils ne sont pas réalisés. Peut-être même sont-ils pires. (Ramana Maharshi, entretien 79 du 29-9-1935 sur la question de : ”Les animaux semblent se conformer à leurs propres lois naturelles en dépit de leur milieu et des changements, tandis que l’homme transgresse constamment la loi sociale et n’est lié par aucun système défini. Il semble dégénérer alors que les animaux restent stables. N’en est-il pas ainsi ?”
Pourquoi les animaux restent-ils ”stables” (ou Nature) ?
Mais parce qu’ils sont LA NATURE, COMME UNE PYRITE DE FER (ci-dessus) : après de nombreuses modifications dues à des influences au DEHORS, un atome de Fer redevient un atome de Fer possédant exactement les mêmes propriétés originels : LEUR Soi, leur : ”Je suis ce JE-SUIS”.
Ceci sera incompréhensible pour l’Occidental à partir de l’époque de la Renaissance où s’amorce l’évolutionnisme, lequel peut même commencer à partir des Grecs, après Alexandre, où le MOI-INDIVIDUEL se met en place, ”COMME SI” désormais tous ”initiés” avaient, individuellement, désormais un accès au « Salut » ou à la fameuse « Lumière » des riches perruques poudrées du 18è siècle français et ses ”Lumières” et qui de ce fait participeraient tous à la Vie éternelle. Vie éternelle qui évidemment depuis 1789 en Europe s’est transmuté en VIE DU CONSOMMATEUR, et tant pis pour l’éternité laissé à l’imagination du transhumanisme et à ses Laurent Alexandre qui veulent vivre ici-bas ; ”un million d’années”.
SIMPLE : la Nature ne peut partir que du SIMPLE : le UN POINT C’EST TOUT. Probablement de que Max Planck pouvait appeler ”POSITIONS D’ARRÊT”, qui correspondent au Soi à une énergie déterminée, ce que Werner Heisenberg appellera : ”état stationnaire” (dans son livre : ”La partie et le tout – Le monde de la physique atomique” [Souvenirs, 1920-1965]).
Rester NATURE devrait signifier qu’il n’existe AUCUN LANGAGE HUMAIN pour opinioner sur la structure atomique ou naturelle. C’est ce que montre l’ALCHIMIE qui utilise des IMAGES ENFANTINES, ou les POÈTES qui, comme l’Alchimiste, ne cherchent pas à DIGITALISER, NUMÉRISER des choses et des faits de façon POSSÉDABLE OU GLOUTONNE SELON LA LOI DE SUCCION VULGAIRE OU PLOMB-PESANTEUR, mais seulement à créer des images, des rêveries, qui vont ainsi correspondre au SENTIER, au GATE GATE(1).
Les atomes sont typiquement en GATE GATE : INSAISISSABLES.
Et le jour où les humains comprendront ce que sont les « atomes », ils rejoindront tous leur Soi ! ILS SERONT DONC NATURE, À L’IMAGE DES ANIMAUX (évidemment ils ne seront pas « sauvages » ou « primitifs »…… Non, ils seront dans leur Vraie Nature comme la Cendrillon du conte qui retrouve ”CHAUSSURE À SON PIED”, PADAM en sanskrit indique le pied au sens du Soi ou Nature véritable).
LE MONDE MÉCANIQUE ET D’OBJETS NE CONNAÎT QUE L’ÉVOLUTIONNISME, DONC IL TOMBE DANS L’ÉTERNALISME STÉRILE DE CHAÎNES SANS FIN DE CAUSES ET D’EFFETS.
La mécanique depuis l’époque de la Renaissance en Occident procèdent EN PETITS BOUTS DE DUALITÉ SUJET-OBJET :
– ”Pour qu’il y ait réflexion, il faut qu’il existe un objet et une image. Mais le Soi n’admet pas ces distinctions”. (Ramana Maharshi 264, 20-10-1936).
– ”Pour qu’il y ait karma, il faut qu’il y ait un kartâ (auteur, l’agent par rapport au patient). (Ramana Maharshi 295, 16-12-1936).
La théorie de l’évolution n’est qu’une opinion qui se trouve dans le mental humain qui est PRISONNIER DE LA CAUSE ET DE L’EFFET, CES OBJETS INFERNAUX TYPIQUES.
« Qui est-ce qui a décrété que toute chose était irréelle ? Dans ce cas, cette affirmation devient elle aussi irréelle.
Ce genre de personnes donnent une grande importance à la théorie de l’évolution. Où se trouve-t-elle, si ce n’est dans leur mental ?
Dire que l’âme doit être perfectionnée après la mort revient à admettre l’existence de l’âme. Par conséquent, l’individu ne serait pas le corps, il serait l’âme.
Quelqu’un voit en rêve un édifice qui s’élève. Alors, il commence à penser que cet édifice a été édifié pierre après pierre, par beaucoup d’ouvriers et pendant très longtemps. Cependant, il ne voit aucun ouvrier au travail. Il en va de même de la théorie de l’évolution. C’est parce qu’il se prend pour un homme [un corps-objet] qu’il pense avoir évolué du stade primaire de l’amibe jusqu’à son stade actuel. […] L’homme rattache toujours un effet à une cause ; et puisque la cause elle-même doit avoir une cause, cette argumentation devient interminable. En rattachant un effet à une cause, l’homme est obligé de penser. Finalement, il est conduit à découvrir qui il est lui-même [le POINT de la Pyrite de Fer en haut de page qui formera la PREMIÈRE FIGURE FERMÉE : LE TRIANGLE]. Quand il connaît le Soi, il atteint la paix parfaite. Ce n’est que pour aboutir à cette perfection que l’homme doit évoluer [l’humain doit RE-devenir Nature, cela ne veut pas dire qu’il doit ”retourner à l’âge des cavernes ni retourner à l’éclairage à la lampe à huile ! Et c’est là le problème de l’humain robotisé actuel de l’après 1945] ». (Ramana Maharshi, 644, 3-3-1939).
Théorie de l’évolution = dualité sujet-objet : « L’évolution ne peut se faire que d’un état à un autre. Quand aucune différence n’est admise, comment peut-il y avoir évolution ? » (Ramana Maharshi 264, 20-10-1936).
C’est là la DIFFÉRENCE ENTRE ANIMAUX ET HUMAINS : LES HUMAINS ONT CHUTÉS DANS LE ”MIEUX” SOUS LA FORME DU CROQUE-POMME : FAIRE MIEUX QUE (la Nature), Prométhée, le feu vulgaire et sa domestication puis la thermodynamique de la métallurgie, « dépasser Dieu » (le rêve d’un Laurent Alexandre).
« Dépasser Dieu » = Complexe de Prométhée et POUR-VOIR et donc DUALITÉ SUJET-OBJET :
Pour manifester des POUVOIRS, il faut qu’il y ait d’autres personnes pour les reconnaître : PRINCIPE DES ÉLECTIONS DANS LE RÉGIME ÉTATIQUE ET SA DÉMOCRATIE COMMERCIALE EN DUALITÉ VENTE-ACHAT ou DEDANS-DEHORS, avec la dualité sujet-objet.
Ainsi, il suffit de deux humains qui se reconnaissent de même opinion pour constituer ce que ces deux humains appelleront ”le réel”. C’est assez dire la fragilité de cette ”réalité” construite sur le ”COMME SI” ! (Tout se passe ”Comme si” : comme au cinéma, on comprend l’histoire alors on y croit, les séquences se déroulent en illusions en cascade, accordées entre elles comme attacher un instant qui passe à un autre instant alors TOUT SE TIENT : QUAND UNE MAGIE PARLE TOUTES LES MAGIES PARLENT, QUAND UNE SE TAIT TOUTES SE TAISENT.
Ainsi le monde, l’ego ne sont ni réels ni irréels : ils sont de l’ordre de l’illusion, le ”COMME SI”, tout se passe ”Comme si”(2).
« Dépasser Dieu » = CALCULER, MÉMORISER : attacher un Instant qui passe à un autre Instant : objectiver ou opinioner comme déduire ou posséder un « état objectivé ou opinioné de la Nature dont on pourra [messianisme ou projection dans le temps ou mise en sa valeur), donc dont on pourra déduire l’état qui se présenterait à l’instant suivant).
Évidemment la mode de la mécanique quantique qui singe singulièrement l’ALCHIMIE : l’observateur ou l’opérateur ne peut effectuer d’observation sans perturber le phénomène à observer, PARCE QUE LE VRAI DEVIENT FAUX DÈS QU’IL EST VU. PARADOXALEMENT ON PÉNÈTRE SEULEMENT DANS LE ”COMME SI”.
SAISIR, VOULOIR QUE LA NATURE SOIT UNE « PROPRIÉTÉ », DONC UN BIEN « OBJECTIF », C’EST « SORTIR » DE L’UNIVERS POUR LE POUR-VOIR ET L’« ARRANGER » À SA MODE HUMAINE MONDIALISÉE EN OUBLIANT LE « QUI SUIS-JE ? », PUISQU’ON SORT DE L’UNIVERS, ON ÉCHAPPE À SOI-MÊME, COMME SI ON VOULAIT DEVENIR UN TRANSHUMANISTE, UN LAURENT ALEXANDRE, UN SUPERMAN DE CE MONDE DU DOLLAR ET DU POUR-VOIR PAR LOI DE SUCCION.
Idem avec le phénomène du Pour-Voir : SAISIR ou AFFIRMER que le thé contenu dans cette théière est à une température de 70° est appelé par les soumis à la loi de succion ou attraction ”universelle’ : « objectivité » (puisque c’est « objectivé » par un instrument construit par l’humain, et conventionnel : le thermomètre). Autrement dit, toute personne de par le monde mesurant la température du thé trouvera bien la valeur, la CONSTANTE, de 70° (degré lui-même conventionnel…), quelle que soit la façon dont elle effectue sa mesure. Mais si le concept de température signifie au fond une SAISIE concernant le degré de connaissance ACTUEL donc de NOTRE IGNORANCE sur l’infini du mouvement qui se trouve dans le thé, alors cette SAISIE pourrait être totalement différente pour des observateurs différents, d’une autre dimension, même si l’état véritable de ce qui n’est qu’un système ne varie pas de l’un à l’autre ; CAR CES OBSERVATIONS OU SAISIES DIFFÉRENTES POURRAIENT POSSÉDER UN DEGRÉ DE SAVOIR DIFFÉRENT.
Il faudrait déjà s’entendre sur le concept de « température » : situation où il se produit un échange d’énergie entre un outil : le thermomètre (quelqu’en soit ses propriétés), et un liquide : le thé(3).
THERMOMÈTRE = INCONSCIENT COLLECTIF, LA MESURE, LE CONFORT ET LE CONVENTIONNEL : il devient thermomètre lorsqu’il y a harmonie, à la fois dans le système à mesurer (le thé) et l’outil thermomètre, en liaison avec le MONDE DU THÉ (le Gate gate…. des petiotes chouses qu’il contient), en corrélation avec le degré de précision demandé, selon la CONSTANTE CANONIQUE OU DOGMATIQUE. Si cette condition est remplie, tous les thermomètres donnent le même résultat, déjà un phénomène de mondialisme et de pensée unique : L’ORDRE, L’UTILITAIRE, LE SOI-DISANT TRIOMPHE SUR LE SAINT CHAOS, AVEC ICI LA CARACTÉRISTIQUE DE « LA TEMPÉRATURE OBJECTIVÉE » OU POSSÉDÉE.
L’AMBIGUÏTÉ SE RETROUVE AINSI DANS CE CONCEPT DE SAISIR, DE MESURER, ET DE FAIRE ALORS DANS LE TRAGIQUE DE LA DUALITÉ OBJECTIVITÉ-SUBJECTIVITÉ (équivalent de la racine du mal la dualité Dedans-Dehors engendrant la saisie).
Énergie ou Température = ici la vieille thermodynamique depuis la découverte du feu vulgaire et la machine à vapeur…. et de l’eau qui gèle, devient glace ou devient solide à zéro degré…
Les humains actuels ont tellement peur, bien plus qu’au Moyen-Âge avec les guerres, famines, épidémies, les incertitudes du lendemain, qu’ils veulent se rassurer par des SAISIES sans nombre : LE POUR-VOIR, LE MESSIANISME OU LA PROJECTION, et surtout la NUMÉRISATION DU MONDE PAR LES INDUSTRIES INFORMATIQUES DU CAPITALISME.
Notes.
1. « Gate gate pâragate pârasamgate bodhi svâhâ » du Soûtra du Diamant (Allé, allé, allé au-delà, allé complètement au-delà, l’Éveil, ainsi). S’accompagne nécessairement de la Connaissance transcendante par le Principe du ”N’EST PAS X” : revient à dire que les choses ne sont que des désignations, des pointages sur les choses, de simples imputations nominales (en tibétain : tha-snyad), elles sont dépourvues d’être en et par soi, ELLES NE SONT PAS POSSÉDABLES PAR LE MENTAL, ON NE DOIT PAS EN FAIRE UNE VALEUR POSSÉDÉE (genre ”valeurs de la république” ou ”ordre républicain”, ou ”notre démocratie”). Non possession tel l’avertissement traditionnel de ne point se fixer ou se ”coaguler”.
”Allé, allé, allé au-delà, allé complètement au-delà, l’Éveil, ainsi”, ou : ”Parti, parti, passé au-delà, traversée la rive, Éveil, Salut !”, ou encore : ”Venant, venant par-dessus, venant directement, Éveillant, Bienvenu !”
SORTIR DE L’ABSOLU = S’ATTACHER À.
Qu’il faille s’attacher à certain Instant, c’est certain, Mais SANS fixation, sans coagulation conformément au principe du « Gate gate pâragate pârasamgate bodhi svâhâ » du Soûtra du Diamant (Allé, allé, allé au-delà, allé complètement au-delà, l’Éveil, ainsi). S’attacher à un Instant comme on se promène dans un Paysage. S’attacher = cultiver pour soi-même, coaguler, fixer ou concentrer, stocker, CELA MÈNE AU POUR-VOIR, LE POUVOIR DES VOYEURS : UN CONSOMMATEUR DE CONCENTRATION DEVIENT UN BÉNÉFICIAIRE : IL S’ATTACHE, IL FABRIQUE UNE DURÉE DE CONCENTRATION.
LA CONTINUITÉ DE LA PRÉSENCE CULTIVÉ OU ARTIFICIELLE D’INSTANT EN INSTANT DEVIENT, EN ELLE-MÊME, SUSPECT, CAR CHARGÉ D’EFFORT DE SPATIO-TEMPOREL : ÉCHO DU VIOL PAR L’EGO, D’OÙ L’AVERTISSEMENT TRADITIONNEL : « NE PAS ATTACHER UN INSTANT QUI PASSE À UN AUTRE INSTANT ».
Lorsque l’état d’attention divisé en sujet-objet dissout le centre fictif : le ‘Nous’, là commence le SUBJECTIF en forme du CHAHUT DE L’EGO qui peut se confondre avec ZÉRO INDIEN en une sorte d’ENTRE-DEUX chargé de promesses. C’est là qu’entre la clé principale : LA SIMPLICITÉ. Clé qu’IL NE FAUT JAMAIS PERDRE. La concentration fuit le compliqué et le winnerisme et les originalités. C’est pourquoi il n’est rien de plus difficile, surtout à nostre époque de Big Brother et de tous connectés, QUE LE SANS TRACE, de plus délicat que la légèreté dans ce monde du PLOMB-PESANTEUR ou loi de succion vulgaire : comment ne pas laisser de trace dans une neige vierge qui se dépose sur la POINTE de l’Instant ? (Les Artistes-Artisans autrefois NE SIGNAIT PAS LEURS ŒUVRES, le commerce n’était pas installé).
Il y faut l’habit de la PUTRÉFACTION, DE L’INSAISISSABLE, DU NON-DÉSIR.
LE PONTIFE, CELUI QUI FAIT PASSER LE PONT À L’ADEPTE, DÉCLARE : NE VOUS PLANQUEZ PAS MÊME DANS LE SANS TRACE ; ce qui correspond au Principe du GATE GATE et du VOLATIL par rapport au COAGULE (du Plomb). Se planquer, se réfugier = se coaguler….
Le sentiment océanique englobe toutes choses, pareil au ”cent mille cours d’eau différents” qui tous sont l’eau de l’Océan à saveur unique mais comprenant toutes les saveurs, tel le Centre est nulle part et la Circonférence est partout. Celui qui demeure dans le sentiment océanique se baigne dans TOUTES LES EAUX : LES EAUX PRIMORDIALES.
Le sentiment océanique du ‘Je’-‘Je’ ininterrompu est l’océan infini ; l’ego, la pensée ‘je’, n’est qu’une bulle à la surface de cet océan ; on l’appelle jîva ou âme individuelle. De même, la bulle d’eau, lorsqu’elle éclate, ne fait que se mêler à l’océan ; et quand elle est bulle, elle fait toujours partie de l’océan. (Réf. à Ramana Maharshi 92 du 7-11-1935).
2. L’erreur naît en prenant appui.
Aussi bien sur le Dedans que sur le Dehors :
Attacher un instant qui passe à un autre instant ça s’appelle RÉSEAU et POUR-VOIR : assurer la domination de L’INVISIBLE, L’INNOMMABLE, ce qui est caché, en l’ATTACHANT à l’instant suivant pour en faire du VISIBLE, du COAGULÉ, DE LA MATIÈRE.
DANS LE « COMME SI » : EFFET LARSEN GARANTI : TOUT HURLE, TOUT CHAUFFE, TOUT THERMODYNAMISE, TOUT BRUTALISE, TOUT ASSASSINE, TOUT DEVIENT EN RÉSEAU ARTIFICIEL (attacher un Instant à un autre Instant, soit ”mettre en valeur le temps”, tout rendre artificiel, faux, mensonger).
« Il n’y a pas de plus grand mystère que celui-ci : nous cherchons à atteindre la Réalité alors que nous sommes la Réalité. Nous pensons que quelque chose nous cache notre Réalité et qu’il faut le détruire avant d’obtenir cette même Réalité. C’est ridicule. Un jour viendra où vous rirez vous-même de tous les efforts passés. Et ce qui sera le jour où vous rirez est déjà ici et maintenant.
– Q. : Alors, c’est un grand jeu du « faire semblant » ?
– M. : Oui.
(Ramana Maharshi 146, 26-1-1936).
Seul est en somme visible : le FAUX, l’IMPOSTURE, le TOC, la FAUX (instrument tranchant fixé au bout d’un long manche).
Le Vrai cesse d’être vrai dès qu’il est vu ou possédé. À tel point que le signifiant était lié au signifié, le mot à l’être, la conscience, ou à la chose qu’il signifie : écrire le nom d’une personne ou d’une chose, c’était susciter cette personne ou cette chose, la posséder, et à l’inverse, détruire le nom abhorré ou sa représentation équivalait à détruire l’être ou la chose elle-même, dans le cas de l’Égypte ancienne par exemple et le cas de la MAGIE. POUR-VOIR = LA RE-PRÉSENTATION DES CHOSES, d’où LE MONDE DU SPECTACLE (de Guy Debord pas exemple).
3. Rejoint l’équerre à Centrer de Jean Coulonval dans Synthèse et Temps Nouveaux :
« C’est un outil qui sert à trouver le centre approximatif d’une surface qui ressemble plus ou moins à une circonférence. A la façon dont on a décidé que Bourges est le centre géométrique de la France.
La circonférence fort irrégulière représente la section d’une barre d’acier plus ou moins cylindrique. En portant l’appui des tétons en plusieurs points on trace autant de lignes AB. On obtient un petit polygone irrégulier qui est le centre approximatif. Ce sont les accidents externes du contour de la pièce qui en ont décidé. En quelque sorte, ils l’ont imaginé, fabriqué. C’est ce que fait le mode de pensée qu’on appelle « opinion », scientifique, métaphysique, ou même religieuse, quand l’homme se fait de l’Absolu une conception qui convient à ses appétits, dans le monde des accidents, du spatio-temporel.
Le discours logique qui cherche les essences au travers des accidents opère à la façon de l’équerre à centrer qui ne peut tenir compte de toutes les lignes AB possibles pour la simple raison qu’elles sont en nombre inépuisable, in-défini (ce qu’on appelle à tort l’infini). Pas plus que l’équerre à centrer, il ne peut tenir compte de tous les accidents existants ou possibles dans le spatio-temporel, et en conséquence aucun discours logique (tous les philosophismes sont des discours logiques) ne peut atteindre à la vision de l’Absolu. Il est toujours couillonné. L’Homme ne peut atteindre l’Absolu que si l’Esprit vient lui-même le chercher pour le placer au centre, c’est-à-dire en LUI ».