Made on a Mac

Alchimie.

Attribue donc à l'Alchimie la part qui lui revient, et également celle qui te revient ; ainsi tu deviendras parfait, doué de vraie connaissance. (D'après Jabir Ibn Hayyan, le Livre des désirs)

Selon l'idée taoïste, l'Alchimie est une technique spirituelle permettant à l'âme de se purifier et de conquérir l'immortalité. Il y eu deux tendances, presque en opposition : préparer l'Or alchimique, comme autrefois, puis l'assimiler, en assimilant du même coup ses vertus mystiques ; et vers le Xe siècle l'esprit prend le pas sur la matière : l'Alchimiste taoïste renonce à préparer l'Or et concentre son attention sur les possibilités spirituelles des opérations alchimiques. Considérant son propre corps et sa propre vie spirituelle comme un métal impure et inférieur, il cherche à les TRANSMUER EN OR, c'est-à-dire à acquérir une âme pure, et une vie sans mort. Nous retrouvons toujours les " croisement du creuset " : Science de la préchimie, et technique Spirituelle. Croisez les mots Technique et Science, et vous avez une " définition de l'Alchimie " (si on peut supposer qu'il existera un jour une belle définition de ce mot, car ce serai déjà le " fixer " donc le faire mourir à petit feu dans les méandres de la flèche du temps et de sa chronologie !). Croisez Science et Technique ou l'inverse ! Au risque de répétitions, la chimie ne naît pas de l'Alchimie. La chimie existait depuis le début, parallèlement mais séparément, à côté de l'Alchimie. Ce sont deux structures mentales tout à fait différentes, et seul celui qui a oublié le sens de l'Alchimie peut la rattacher à la chimie ; d'où le sens de la belle citation plus haut de Jabir Ibn Hayyan.
Le mythe de l'Alchimie est un des rares mythes optimistes : car il ne se contente pas seulement de transformer, de parfaire ou de régénérer la Nature ; il confère la perfection à l'existence humaine, en lui donnant santé, jeunesse éternelle et même l'immortalité, en brisant la loi de causalité. (Inspiré d'après le texte de Mircea Eliade sur l'Alchimie asiatique)

 

Magie.

Or vous sçavez, Messieurs, que de tous les animaux il n'y a que l'homme seul dont l'âme soit assez noire pour s'adonner à la Magie, et par conséquent celuy-cy est homme. (L'autre Monde. Le Soleil : le Parlement des oyseaux, de Savinien de Cyrano de Bergerac)

Henri Corneille-Agrippa (1486 - 1535) nous dit de la Magie dans son livre : La Philosophie occulte ou la Magie :
La Magie est une faculté qui a un très grand pouvoir, plein de mystères très relevés, et qui renferme une très profonde connaissance des choses les plus secrètes, leur nature, leur puissance, leur qualité, leur substance, leurs effets, leur différence et leur rapport : d'où elle produit ses effets merveilleux par l'union et l'application qu'elle fait des différentes vertus des êtres supérieurs avec les inférieurs ; c'est là la véritable science, la philosophie la plus élevée et la plus mystérieuse, en un mot, la perfection et l'accomplissement de toutes les sciences naturelles, puisque toute Philosophie réglée se divise en Physique, en Mathématique et en Théologie.

 

RIEN N'EST MORT. Les corps comme les métaux ou les minéraux ne semblent morts qu'en apparence, car leur vie et leur lumière sont prisonnières en leur intérieur. L'apparente inertie des choses vient du fait que leur vie est trop subtile et donc sans effet (parce que trop éloignée) sur leur corps dense, c'est pourquoi on dit que leur vie est envolée. C'est là une grande vérité, et une clef de voûte de l'ALCHIMIE.
(D'après Pascal Bouchet, les Forgerons de l'Aura)

Souvenez-vous que toute matière est substantiellement la même. La différence entre la matière astrale et la matière physique n'est pas plus essentielle que la différence entre la glace et la vapeur. C'est tout simplement la même chose qui nous est présentée dans des conditions différentes. la matière physique peut être transformée en matière astrale ; la matière astrale en matière mentale, il suffit pour cela de la subdiviser assez et de lui communiquer le mouvement vibratoire correspondant, comme rapidité, à ces différents états.
(Charles W. Leadbeater, Une esquisse de la Théosophie - chapitre 4 : Le Composé humain)

DES CROISEMENTS. Bien comprendre que nous ne savons pas les choses que nous croyons, et que nous ne croyons plus aucune des choses que nous parvenons à savoir, et qu'ainsi l'essence des choses de la foi, c'est l'inconnu et l'indéfini, tandis qu'il en est tout au contraire des choses de la science. On en conclura que la science repose sur la raison et l'expérience, tandis que la foi a pour base le sentiment et la raison.
Éliphas Lévi (Abbé Constant) - Dogme et Rituel de la Haute Magie

hexagramme
Le réel est ce qui est sans double : il n'offre ni image ni réplique ni répit. En quoi il constitue une "idiotie" : idiotès, idiot, signifie d'abord : simple, particulier, unique, non dédoublable.
Aussi le "mystère des choses" est-il constitué de l'incompréhension de leur surface : de la lisière de leur existence : pourquoi sont-elles ? (D'après Clément Rosset : Le réel, Traité de l'idiotie ; et Jabir Ibn Hayyan)
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Imhotep
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