TCHOUANG-TSEU

La crue d'automne (extrait)


Tchouang-tseu et Houei-tseu se promenaient sur un pont de la rivière Hao. Tchouang-tseu dit : " Voyez comme les vairons se promènent tout à leur aise ! C'est là la joie des poissons.
— Vous n'êtes pas un poisson, dit Houei-tseu. Comment savez-vous ce qui est la joie des poissons ?
— Vous n'êtes pas moi, répondit Tchouang-tseu. Comment savez-vous que je ne sais pas ce qui est la joie des poissons ?
— Je ne suis pas vous, dit Houei-tseu, et assurément je ne sais pas ce que vous savez ou non. Mais comme assurément vous n'êtes pas un poisson, il est bien évident que vous ne savez pas ce qui est la joie des poissons.
— Revenons, dit Tchouang-tseu, à notre première question. Vous m'avez demandé : comment savez-vous ce qui est la joie des poissons ? Vous avez donc admis que je le savais, puisque vous m'avez demandé comment. Comment le sais-je ? Par voie d'observation directe sur le pont de la rivière Hao ".

(Traduit du chinois par Liou Kia-hway)

 

Cette citation est en rapport avec l'idée moderne des quantas.
Un exemple avec deux possibilités d'observation :
    1 - Cette table est stable.
    2 - je vois cette table stable.

Dans le cas 1, il y a autorité, incertitude (comment être certain de la stabilité de la table), et exclusion du sujet (on manque de respect à la table). Donc par d'idée quantique là-dedans. Dans le cas 2, il y a dédoublement : le "je", et le "cette" table, indiquant cette table et pas une autre. On a donc un rapport entre sujet et objet, c'est plus sympathique ! L'échange à lieu entre la table et celui qui l'observe.

Voir la page protéodie, sur l'échange entre sujet et objet.