FÈCES. FESSES.    
       
 


FÈCES. FESSES [MERDAS] ou Excréments [CHIER]
Dépôt d’impuretés, ou excréments. Sur un tas de Merde on peut trouver bien des richesses/engrais.
Impuretés : par exemple en les mélangeant à une poudre métallique, les fèces s’attachent aux parties les plus grossières de cette poudre et les retiennent avec elles au fond du récipient.

CHIER (1250) : Faire ses besoins, ou se vider le ventre, faire CACARE.
AISANCE : cabinet d’aisances. L’aisance de la richesse matérielle (l’Or ! ?)
La « commodité », le contraire de gène ! ! ! ou d'être dans le besoin !
En Chine, il y a la Déesse de la Fosse d’Aisance ou troisième Dame de la Fosse d’Aisance, KENGSANGU. (D’après Henri MASPÉRO « Essais sur le Taoïsme »)

À propos d’aisance matérielle, ou comment se soulager, voici une petite histoire conté par Nasr Eddin Hodja (1).
LA CRUCHE
- Hodja, lui dit un jour sa femme, il va falloir que tu nous achètes une autre cruche. La nôtre est percée. Le temps que j’aille aux lieux d’aisances, elle a déjà perdu toute son eau.
- Qu’importe ! lui répond le Hodja. Il n’y a qu’à faire comme pour la prière : on se lave d’abord et on va se soulager après.

Une belle merde, destinée à ceux qui entretiennent la peur dans ce monde, et toujours conté par le Hodja (1).
CE QU’UN HOMME PEUT FAIRE
Nasr Eddin s’est introduit frauduleusement dans une melonnière mais juste au moment où il s’accroupit pour voler un beau fruit bien mûr, il se fait surprendre par le gardien, lequel lui fonce dessus, gourdin brandi et force insulte à la bouche.
- Calme-toi donc ! proteste le Hodja en se relevant. Tu ne vois pas que j’ai dû entrer ici précipitamment et m’isoler afin de soulager un besoin urgent ?
L’homme regarde alors à terre et découvre une bouse de vache.
- Ah ! fils de chien, face de goudron ! Tu me prends pour un imbécile ? Tu ne vas quand même pas prétendre qu’un homme peut faire une telle merde ?
- Oh, si ! répond le Hodja : il peut très bien quand on le traite comme une bête.

On peut aussi noter que les voleurs font œuvre de salubrité, d’une certaine façon : ils soulagent les riches !


Rapport Énergie/Digestion :
L’ÉNERGIE c’est :
1) Manger et évacuer.
2) C’est la chaleur.
L’OR a un rapport avec la Merde, dans le sens où il sert d’étalon de paiement des marchandises, et où l’on se tue pour l’obtenir. C’est donc une forme d’énergie bien dangereuse que la monnaie d’Or, qui a amenée à la religion de la Consommation :
Produire, vendre, acheter d’où découle pollution, tristesse, chômage.
Et si on se fie à l'Évangile de Saint Jean qui nomme la Lumière du monde : Vérité et Vie des hommes, la Vraie vie, c'est la Lumière du monde. Les lumières d'apparats, les éclats chatoyants de l'ego ou de l'orgueil ne sont que des lumières mortes et trompeuses qui ont valu à l'or métallique le titre de : brillant cadavre.
Il y a d’autres sens encore : celui d’aider à sortir de la pauvreté matérielle.
Pauvre, être DANS LE BESOIN Excréments = produit de la DIGESTION RICHE, venant de la Transformation. (Merde riche en vitamines)

Encore une petite histoire du Hodja (1) sur ce qu’il pense de la justice.
LE CONSEIL DU CADI (ou une justice de merde)
Un jour que Nasr Eddin se promène dans la rue, suivi comme d’habitude par son âne, il croise le cadi qui lui lance au passage :
- Alors Hodja, toujours fidèle à cet animal stupide ?
- Ah, cadi, ne m’en parle pas, je crois qu’il l’est de plus en plus.
- Eh ! Moi je connais un moyen de le faire sortir de son ânerie. Au lieu de lui donner du fourrage, fais-lui donc manger des arrêts de justice...
Une semaine plus tard, même rencontre.
- Alors, Hodja, cet âne ? As-tu suivi mon conseil ?...
- Je l’ai suivi et ça a marché : maintenant, quand il crotte, il sait pourquoi ça sent mauvais.

Voir l'Ennéade d'Héliopolis, et Notions sur Ptah au chapitre de l'œil Oudja, car cet œil permet de voir ce qui est caché par l'illusion du monde matériel.

Et bien-sûr voir aussi la page Business.

 

Note.
1. Nasr Eddin Hodja est un personnage légendaire, ou mieux, « légendarisé », dont la tradition s’est constamment diversifiée et enrichie au cours des siècles dans le folklore du monde arabo-musulman et même jusqu’en Mongolie. La vérité par l’absurde, le renversement des choses dites normales est conforme à la loi des croisements, celle de la focale d’un objectif, et il se révèle à l’œil du lecteur témoin l’inanité de toute entreprise humaine.
Il ne faut pas oublier que derrière l’écran de l’illusion de ce monde tout s’inverse : ce qui semblait vrai se révèle faux, ce qui paraissait lumière devient obscurité, ce qui était raisonnable semble folie ; et ce que l’on croyait conscient n’était que sommeil. (Les trois exemples de Nasr Eddin proviennent du livre de Jean-Louis Maunoury : Absurdités et paradoxes de Nasr Eddin Hodja, Éditions Phébus)
D’autres histoires du Hodja